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ALEKSANDRA

longs cheveux châtains lisses et abîmés, grands yeux bleus, lèvres pâles

---> verseau

---> 1m67, 65kg

---> croiser son regard fait de vous un.e mort.e

---> scotomaphobie (peur de perdre la vue)

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seule, sauvage, gentille, intelligente, méfiante, possessive, mystérieuse

«Il n'y a du bonheur que dans la liberté et de grandeur que dans la liberté croissante.»

Je m'étais dépêché de quitter le travail dès qu'Amélya m'a appelé pour m'apprendre qu'elle avait perdu les eaux ; j'étais tellement énervé de ne pas avoir pu prendre des jours de congé durant ces dernières semaines, elle était si sensible en ce moment et avait besoin de moi plus que tout, à la place c'est le domestique qui avait été plus présent pour elle que moi.. J'étais sur les nerfs et quand je suis arrivé, elle était en train d'accoucher, l'enfant n'était pas encore sorti entier mais j'étais tellement heureux d'être là à temps, son sourire quand elle m'a aperçu... Ce merveilleux sourire que j'aurai aimé voir encore des milliers de fois.. je ne l'oublierai jamais. Les infirmières prirent le bébé, c'était une fille, elle fermait les yeux, et finalement elles la déposèrent au creux des bras de ma femme, on voyait qu'elle se sentait enfin apaisée, je suis certain qu'elle n'attendait que ça, pouvoir s'occuper de notre enfant, avec moi plus présent qu'avant.. ce que j'aurai dû faire plus tôt. Et à la place tout s'est stoppé ici.. Le 7 février, une date qui restera à tout jamais dans ma mémoire, que je ne cesserai de maudire. Lorsqu'elle a ouvert les yeux, ils ont croisés ceux de leur mère, qui elle la regardait avec tout l'amour qu'une mère pouvait apporter à son enfant. Et là, plus rien. Plus aucun mouvement, son corps s'était figé avec ses yeux. Son bonheur arrivait enfin et c'est lui qui l'a achevée avant même qu'elle ait pu le découvrir. A ce moment, tout mon monde s'est arrêté, plus rien les infirmières se sont agitées tout tournait autour de moi et tout ce que j'ai pu comprendre c'était qu'en croisant le regard des infirmières, mon enfant avait tué tout être présent dans la pièce, et je la pris quand même dans mes bras pour la ramener à la maison.

Je n'ai jamais compris pourquoi son regard achevait tout le monde et pas moi, mais une haine s'est installée en moi depuis ce jour et je n'ai jamais pu assassiner cet enfant qui était malgré tout le mien. Elle n'a cessé de grandir de jour en jour et est devenue le portrait craché de sa magnifique mère. Mais à présent elle est interdite de sortie, n'a accès à seulement sa grande chambre reliée à une salle de bain et la cuisine mais c'est tout ce que je lui laisse, il est inconcevable qu'elle sorte au risque de tuer tous les regards qu'elle croisera et je ne souhaite plus jamais lui adresser un regard ou un quelconque signe d'affection.

 

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